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2020 L’année du changement

J’avais commencé à rédiger cet article au mois de janvier pour faire comme chaque année, le bilan de l’année écoulée et mes résolutions pour la nouvelle année à venir. A l’époque je ne savais à quel point ce titre serait pertinent. C’est pourquoi 4 mois après, j’ai décidé de terminer cet article et de le publier.

Bilan de l’année 2019

Dans ma sphère privée, je peine à modifier les dernières habitudes qui subsistent en matière de zéro déchet, notamment l’achat en vrac dont l’offre est très limitée ici. Il faut dire que le gros du changement se fait au début de la démarche, lorsque la prise de conscience survient et que l’on décide de modifier son mode de vie. Après on a l’impression de stagner….

Au cours des dernières années, je me suis équipée d’objets durables, je fabrique tous mes produits ménagers depuis des années maintenant et dans ma salle de bain, tout est solide (à part le dentifrice, je n’y parviens pas).

En 2019, j’ai fortement réduit ma routine cosmétique qui n’était pas ouf non plus, je n’utilisais pas 15 produits. Mais j’ai résisté au marketing des box beauté et opté pour l’huile d’abricot pour remplacer ma crème hydratante. Ma peau à tendance acnéique la tolère bien et j’ai remarqué une nette diminution des boutons au cours des derniers mois. J’en ai maintenant de manière ponctuelle de temps à autre, et non en permanence et c’est un vrai soulagement.

Sur le plan vestimentaire, je n’ai rien acheté de neuf pour moi grâce à l’appli Vinted qui m’a permis de trouver facilement ce dont j’avais besoin de seconde main et à des tarifs vraiment intéressants. Pour les enfants également, le choix est large et m’a permis d’éviter d’acheter neuf à de nombreuses reprises, mais je ne suis pas à 100%.

Sur l’aspect écologique et éthique, j’ai enfin changé de fournisseur d’énergie. J’ai profité de l’offre groupée de WWF pour m’inscrire chez Ilek, fournisseur d’énergie verte. Selon leur estimation et les tarifs négociés, ça devrait me revenir moins cher sur l’année. D’après mes calculs, ça ne devrait pas me revenir plus cher. Affaire à suivre…

Sur un plan plus large, l’année 2019 a été l’année des révoltes populaires initiées par le mouvement Gilets Jaunes dont la persévérance a été sans précédent. La marche pour le climat de mars 2019 a été un franc succès et la jeunesse menée par Greta Thunberg s’est engagée comme jamais. Nous avons participé à chacune d’entre elles et mes enfants étaient ravis de faire partie de ce mouvement.

De nombreux corps de métier ont manifesté à leur tour pour tenter d’ouvrir les yeux à un gouvernement aveugle et sourd aux cris désespérés de son peuple. On se souviendra des violences policières et notamment à l’encontre des soignants et des pompiers qui résonnent bizarrement aujourd’hui.

Tout ça m’a motivée à m’investir davantage et à un autre niveau et j’ai décidé de m’engager sur une liste citoyenne pour les élections municipales. Parce que le changement doit s’opérer localement. J’ai beaucoup travaillé pour proposer des projets en lien avec le transition écologique et avec des personnes qui partagent les memes convictions autour de l’environnement et du vivre ensemble. C’est une expérience vraiment intéressante et enthousiasmante.

Projets pour 2020

Comme d’habitude, je vais énumérer les classiques : me mettre au sport, arrêter la clope (électronique mais tout de même), perfectionner la bienveillance (bizarrement c’est à la maison que c’est le plus difficile et envers moi-même encore plus). Travailler à orienter ma vie vers ce à quoi j’aspire, réaliser des projets personnels que je reporte depuis trop longtemps… J’ai eu 40 ans cet automne et on ne va pas se mentir, ça met un bon coup de pied au cul !

Niveau minimalisme, le confinement a apporté le concept à un tout autre niveau. Pour le coup on n’achète absolument rien qui ne soit pas alimentaire. Pas qu’on dépensait énormément avant, mais un bouquin en passant, un vêtement sur Vinted… Il va falloir garder cette habitude après. Et surtout, j’espère que les gens vont s’apercevoir qu’ils peuvent sans passer !

En janvier, j’ai commencé à réaliser un projet que j’avais en tête depuis quelques années : animer des ateliers DIY. J’ai pu animer un premier atelier sur le thème des produits ménagers et un second autour des cosmétiques. C’était vraiment intéressant d’échanger avec des personnes sur leur motivation, leurs connaissances. Evidemment les ateliers sont en stand by depuis le confinement mais je projette de reprendre en septembre en coanimation avec d’autres DIYeuses de ma ville, probablement monter une association.

Sur le plan politique, bien que notre liste n’ait fait que 15% au premier tour, je me sens plus déterminée que jamais à faire bouger les mentalités. Et le second tour n’ayant pas eu lieu à cause du confinement, rien n’est encore joué. Je me dis que les gens ont le temps de réfléchir et de prendre conscience des enjeux.

Comme je le disais au début, en janvier j’avais écrit l’année du changement sans savoir à quel point. Et pas dans la direction que je souhaitais.

Je suis consciente qu’il y aura un « Après » COVID19 et que les choses vont changer drastiquement.

Je me rends compte que, meme si j’ai toujours eu des convictions sur la souffrance animale et la protection de l’environnement, ma génération a vécu tranquillement sans véritable crainte de l’avenir. Malheureusement, nos enfants grandissent dans un climat anxiogène entre la menace du terrorisme, celle du réchauffement climatique, et maintenant cette situation inédite qui va avoir des répercussions sur nos modes de vie, sur nos droits, après le confinement.

Pour toutes ces raisons, je veux m’investir. Je le dois à mes enfants.

Et si pour le moment, nous ne pouvons pas manifester contre les décisions du gouvernement autrement que par des pétitions, je sais que nous serons nombreux le moment venu.

Confinement : Et si on pratiquait la bienveillance ? #2 La continuité pédagogique

En toute honnêteté, la fermeture des écoles m’avait particulièrement angoissée. Enseignante moi-même, je me suis retrouvée assignée à résidence avec mes enfants et ce, pour une durée indéterminée.

Cela dit mes craintes se sont vites confirmées. Mes enfants se sont imaginés en vacances. Ils n’avaient visiblement pas intégrer le concept de continuité pédagogique. Ils étaient encore plus agités que d’habitude et se chamaillaient non stop.

Peut-être traduisaient-ils ainsi leur propre angoisse devant cette situation inhabituelle ?

Ils ont mis de la mauvaise volonté à faire le travail envoyé par les profs et y ont passé des heures tout en réclamant mon aide toutes les 2mn. J’ai renoncé 3 heures plus tard, après des bugues de l’ENT surchargé et des complaintes incessantes. Le fait est que je me suis sentie complètement dépassée. Alors j’ai crié aussi.

Le lendemain, ils ont commencé à prendre le plis et n’ont pas trop rechigné pas à s’y mettre. Cependant, nous y passons vraiment beaucoup de temps chaque jour et cela génère du stress et crée inévitablement des conflits.

Ma plus jeune est en CM1 et elle a l’équivalent d’une journée de classe à produire chaque jour.

A l’inverse, mon ado en 3ème n’a généralement qu’une seule matière à travailler chaque jour : 4 questions sur un document en Histoire ou bien deux exercices d’Anglais. L’équivalent d’un quart d’heure. Et c’est tout ! Comment peut-on avoir une telle disparité ? Dans un cas c’est beaucoup trop, dans l’autre trop peu !

J’ai posté hier une discussion sur mon Facebook pour savoir si mes amies s’en sortaient avec le travail donné par les enseignants et comparer un peu ce qui se fait chez les uns et chez les autres. Certains enfants y passent 2h quand d’autres y passent la journée.

Les inégalités sont frappantes.

Aujourd’hui, je me suis permise d’alerter la maîtresse de ma fille sur la surcharge de travail, de manière très bienveillante, je ne voulais surtout pas la froisser ou paraître condescendante. Juste lui faire part des soucis rencontrés. Elle n’a malheureusement pas été réceptive à ma démarche. L’égo est certainement notre pire ennemi. Il nous empêche de nous ouvrir à d’autres points de vue et d’évoluer.

Nous vivons une situation exceptionnelle. En tant qu’enseignante, je comprends la détermination à vouloir boucler le programme, mais il est inconsidéré de faire porter cette responsabilité sur les familles. On ne peut pas leur demander d’aborder des nouvelles notions jamais vues en classe (la division par exemple dans le cas de ma fille).

Certains parents travaillent toujours et doivent assurer l’école à la maison en rentrant. Certaines familles ne possèdent pas d’ordinateur, pas d’imprimante ou encore pour des raisons culturelles ne peuvent aider leurs enfants. Et quid des enfants en difficulté ? Les parents ne sont pas enseignants ! Ce dispositif est en train de creuser les inégalités. Du travail d’accord. Pour revoir des notions vues en classe, pour consolider les acquis. Toute une journée ? Certainement pas.

J’ai donc décidé de faire preuve de bienveillance envers ma fille, mais aussi envers moi-même. J’ai pris la liberté d’adapter le travail envoyé. La dictée ok mais est-il nécessaire de faire les 3 exercices sur les adjectifs ? On fait les deux premiers à l’oral pour vérifier que la notion est comprise et on ne fait que le dernier à l’écrit parce qu’il faut renvoyer à la maîtresse. Puis on passe aux maths de la même façon. L’anglais et la géo ce sera pour ce week-end.

Nos enfants ne vont pas rater leur vie parce qu’ils loupent deux mois d’école.

Nous avons beaucoup de temps à passer ensemble, autant faire en sorte qu’il soit constitué de partage et de joie et non de conflits. On peut cuisiner tous ensemble et demander aux enfants de multiplier les doses par deux ou trois, de remplir un verre au tiers, de partager un paquet de bonbons entre tous les membres. Jardiner si on a la chance d’avoir un jardin (je vous envie particulièrement en ce moment ^^)

On peut demander aux enfants de tenir un journal de bord dans lequel ils écriront ce qu’ils ont fait de leur journée et ce qu’ils ressentent. On peut se poser devant un documentaire animalier, un épisode de C’est pas sorcier ou d’Il était une fois la vie.

Et pourquoi pas une séance de sport devant Youtube ou Just Dance histoire de décompresser ? Ou simplement jouer à des jeux de société, se détendre avec un livre…

Retrouver le simple plaisir d’être ensemble.

Confinement : Et si on pratiquait la bienveillance ? #1 Les inCONScients

Mon premier coup de gueule concerne donc ceux que l’on bashe sans relâche sur le net et notamment sur les réseaux sociaux depuis une semaine : ces inCONScients qui n’ont rien compris au confinement.

Je n’en peux plus des discours moralisateurs. Chacun y va de sa propre interprétation, de son propre jugement. Il ne faut pas aller chercher sa baguette tous les jours, mais il ne faut pas non plus en prendre pour la semaine sinon vous êtes des sales égoïstes qui n’en laissent pas aux autres. Il ne faut pas psychoter, mais si vous sortez prendre l’air vous êtes inconscients.

Je n’en peux plus de cette déferlante de haine.

Chacun croit détenir la vérité sur ce qu’il faut faire et ne pas faire et se permet de juger les autres en faisant la morale à tout va. C’est une nouvelle religion quoi 🙄

On ne pourrait pas essayer la bienveillance à la place ? On est tous dans le même bateau et non ce n’est pas à cause des gens qui sortent chercher leur baguette ou faire leur jogging en forêt qu’on sera confinés plus longtemps.

C’est à cause des mauvaises décisions (passées et présentes) du gouvernement.
Gouvernement qui donne délibérément des consignes floues et contradictoires depuis le début, consignes que, dans l’ensemble, tout le monde respecte, malgré tout.

La faute à notre gouvernement qui a sous-estimé la situation et n’a pas pris les mesures adéquates en temps voulu. La faute à notre gouvernement qui n’a pas dit les choses telles qu’elles étaient.

Les élections muncipales ont été maintenues et en cette belle journée, les gens en ont profité pour se promener et se rassembler sur les espaces verts. Bien que le confinement n’ait pas encore été déclaré, ce sont eux que l’on a insulté…

On ne peut pas en vouloir aux gens de ne pas respecter des règles si celles-ci ne sont pas clairement définies. « Restez chez vous, mais vous pouvez aller faire vos courses. » « Restez chez vous mais vous pouvez aller faire un tour.  » Peut-on reprocher aux gens de ne pas comprendre le danger lorsque celui-ci n’est pas exprimé ? Lorsque ce danger a été balayé quelques jours plus tôt ?

De la même façon, peut-on vraiment reprocher à ceux qui sont allés faire le plein de vivres après avoir entendu « On est en guerre ! » 5 fois en 20mn ? Après avoir lu et entendu « RESTER CHEZ VOUS !  » un nombre incalculable de fois sur les réseaux sociaux ?

Alors par pitié, arrêtez les insultes, arrêtez les leçons de morale, non les français ne sont pas tous cons, égoïstes et inconscients. Ils sont comme vous, inquiets certainement, peut-être même complètement paniqués pour certains. Et ils réagissent en stockant de la nourriture pour 3 mois pour éviter de ressortir, ou en maintenant un semblant de normalité en allant chercher leur baguette. 

Cette situation est inédite et angoissante pour tout le monde. Malheureusement, il semblerait que la recherche du bouc-émissaire soit un réflexe humain…

Au lieu de passer vos journées à blamer vos semblables sur les réseaux sociaux pourquoi ne pas plutôt faire preuve de solidarité ?

Je vous donne des idées en vrac : Proposer de faire leurs courses à vos voisins âgés ou qui ne sont pas véhiculés (récupérer deux commandes au drive au lieu d’une n’est pas plus risqué), proposer de discuter au téléphone avec des personnes isolées pour qui le confinement peut être véritablement anxiogène, coudre des masques en tissu pour les auxiliaires de vie…

Je vous invite à rejoindre un groupe Covid-Entraide France.

Moins de jugement et plus de tolérance et d’entraide, c’est ça le vivre ensemble 🙂

Dépitée, dégoutée, je ne manifesterai plus jamais !

Comme je l’avais annoncé la semaine dernière, samedi avait lieu la marche pour la justice climatique et sociale. Le premier événement depuis la rentrée après les catastrophes écologiques qui ont marqué cet été 2019. Un événement d’autant plus important que se tient actuellement le sommet de l’ONU sur le climat à New York.

Alors voilà, vous avez certainement lu/vu ce qu’il s’est passé lors de la marche à Paris, mais j’avais besoin de raconter ce que nous avons vu et vécu ce jour là.

Nous somme samedi et mes filles (9 et 19 ans) finalisent les pancartes réalisées pour la marche. Nous partons en retard ce qui sera déterminant pour la suite.

Dans le train, un vieux monsieur s’assoit à côté de nous. Il félicite la petite pour ses affiches et son engagement et nous confie qu’il va également manifester contre la réforme des retraites.

En arrivant à la gare du Nord, nous prenons le rer B dans l’idée de rejoindre le départ du cortège devant le jardin du Luxembourg. Il est déjà 14h, mais nous savons que les marches ne démarrent jamais vraiment à l’heure prévue.

Seulement voilà, nous nous apercevons que la station Luxembourg n’est pas desservie. Pratique… Nous descendons donc à Chatelet pour récupérer la ligne 4 et nous descendons à Raspail dans l’idée de rattraper le cortège à Port Royal.

Nous remontons la rue jusqu’à Port Royal. En haut de la rue, une armée de CRS barre la route, mais nous laissent cependant accéder à la place.

Ma cadette s’en inquiète un peu. Il faut dire que leur attirail est assez impressionnant. Je lui explique alors naïvement qu’ils sont là pour assurer la sécurité des manifestants.

Arrivées sur la place, nous apercevons la tête du cortège à l’entrée de la place. Mais quelque chose ne tourne pas rond. Le cortège est étonnement silencieux. Pas de musique, pas de chants ni de slogans scandés par les manifestants. Nous distinguons alors une autre ligne de CRS qui leur barre la route.

Je retiens les filles et nous observons de loin les événements au milieu d’autres personnes ayant eu la même idée que nous.

Nous entendons plusieurs détonations que nous prenons pour des tirs de flashball. Un nuage blanc (que nous imaginons être du gaz lacrymogène) enveloppe la tête du cortège.

Une heure s’écoule. Une heure pendant laquelle le cortège n’a pas avancé d’un pas. Une heure pendant laquelle, à un moment, nous voyons de la fumée noire s’élever dans le ciel ( nous apprendrons plus tard que des black blocs ont brûlé un deux roues). Elle semble venir de la rue adjacente à celle où se trouve le cortège.

Pendant ce temps, je tente de grapiller des informations sur Twitter. J’apprends seulement que Greenpeace a appelé les manifestants à quitter la marche pour des raisons de sécurité.

Puis, quelques personnes arrivent vers nous par le trottoir. Parmi elles, deux femmes d’une soixantaine d’années, l’air bouleversé. J’engage la conversation et elles me révèlent que des black blocs ont infiltré la marche, ont pris la tête du cortège et que les CRS ont riposté en lâchant des gaz lacrymogènes sur les manifestants. Elles racontent également qu’il leur a été impossible de quitter le cortège car les CRS encerclait les manifestants de tous côtés. Elles me confie s’être fondues avec un petit groupe de passants pour parvenir à passer le barrage policier. Ellles sont choquées et en colère et quittent rapidement les lieux.

Ma cadette est déçue. Elle est venue marcher pour le climat et ne comprend pas pourquoi la police bloque le cortège.

Nous attendons encore un peu. D’autres personnes parviennent à s’échapper et quittent les lieux. Puis, brusquement, les CRS fond demi-tour et quittent les lieux à leur tour. Nous osons alors approcher le cortège, ou du moins, ce qu’il en reste.

Les musiciens se sont remis à jouer sur le bord de la route et nous nous agroupons autour d’eux. Quelqu’un lance « C’est une marche, il faut avancer ! » Puis « Avancez ! On vous suit ! « . Mais les musiciens n’ont pas l’air chaud. Je commence à scander « A Bercy ! A Bercy ! » que les gens reprennent (j’étais plutôt fière de moi sur ce coup là ^^). Les musiciens s’avancent alors sur la rue et prennent la tête du cortège.

Il est environ 15H30. La marche reprend (commence, pour nous). Je suis tout d’abord soulagée de voir qu’elle n’est finalement pas avortée comme je l’ai cru en arrivant.

Mais rapidement, en observant les gens autour de moi, je m’aperçois que l’ambiance n’est pas aussi joyeuse et festive que les autres fois. Quelque chose s’est brisé. L’espoir peut-être ?

Lorsque nous arrivons à place d’Italie, je m’aperçois que nous sommes un peu dispersés. Il n’y a pas l’effet de masse habituel. Je me dis que nous sommes bien moins nombreux qu’en décembre et en mars. Je remarque également de nombreux gilets jaunes et plusieurs personnes portant un foulard noir qui avancent rapidement. Les fameux black blocs…. Ma cadette en regardent passer un couple avec un air inquiet. Le gars lui répond « T’inquiète pas ma belle, on n’est pas des terroristes. On fait ça pour toi ! »

Dernière ligne droite, nous approchons de Bercy. La plupart des manifestants emprunte la passerelle Simone. Mais on nous indique que c’est le pont Tolbiac qui figure sur l’itinéraire. C’est donc complètement dispersés que nous arrivons dans le parc de Bercy. Nous sommes déçues de ne pas y être accueillies par les organisateurs comme c’est le cas habituellement. Pas de discours, pas de festivités. Nous ne les voyons pas. (Nous apprendrons plus tard que la plupart d’entre eux a du faire marche arrière ).

Il est environ 18H. Les gens sont assis dans l’herbe, ils se reposent et se désaltèrent après cette longue marche au soleil. Nous les imitons et prenons un goûter (zéro déchet, of course ! )

D’en haut, nous observons les membres de ANV COP21 arrêtés sur le pont pour y suspendre des banderoles et faire un sitting.

Puis deux jeunes filles passent devant nous et nous recommandent de quitter le parc : les CRS ont à nouveau lancé des gaz lacrymogènes. Effectivement, nous pouvons apercevoir un nuage blanc au loin.

Nous nous précipitons alors dans la direction opposée et décidons de rentrer.

Sur le retour, des sentiments contradictoires se bousculent. Je suis contente que la marche se soit finalement poursuivie jusqu’au bout. Que nous ayons vaincu cette répression injustifiée. Je suis fière de mes filles et de leur détermination.

Mais je suis également dépitée par la tournure des événements. Cette marche a un gout amère. Je suis écœurée de ce gouvernement répressif qui n’hésite pas à lâcher des gaz lacrymogènes sur des familles, des personnes âgées, des citoyens lambda qui manifestent pacifiquement en toute légalité.

Je me dis également que nous avons finalement bien fait d’être en retard ou bien nous aurions pu nous aussi être victimes des gaz lacrymogènes. Je réalise alors amèrement qu’il n’est plus possible d’emmener mes enfants manifester pour le climat, pour leur avenir, alors qu’ils sont les premiers concernés. Mais j’ai bien failli les mettre en danger. Et le comble, c’est que le danger vient de ceux qui sont sensés assurer notre sécurité.

Blacklistons le Black Friday !

Black Friday par-ci, Black Friday par-là, je ne suis pas loin de l’overdose ! Suis-je la seule à ne voir et n’entendre que ces mots-là dans les médias et sur les réseaux sociaux à longueur de journée ? Que ce soit lorsque j’ouvre ma boite mail ou que j’allume la radio (et je n’ose même pas imaginer ce que ça doit être à la télé !), ces deux mots reviennent en boucle accompagnés de petites phrases insidieuses « Craquez », « Faites-vous plaisir » « Laissez-vous tenter ». Tiens, tiens, ça me rappelle vaguement quelque chose ^^

Ceci étant dit, c’est quoi exactement le Black Friday ?

Le Black Friday est un événement marketing organisé aux USA juste après les festivités de Thanksgiving, qui lance le départ des achats de Noël. Surfant sur la mode américaine, toutes les grandes enseignes françaises proposent désormais des promotions incroyables lors de cette journée.

Concrètement, le Black Friday n’est rien d’autre qu’une technique marketing comme une autre pour nous pousser à la surconsommation en nous faisant miroiter des affaires en or. Cependant, si l’on en croit l’étude l’association de consommateurs UFC-Que Choisir,  le consommateur n’économiserait que 2% en moyenne lors du Black Friday…

Et pendant que les français « se laissent tenter » à dépenser de l’argent qu’ils n’ont pas en « craquant » pour des objets dont ils n’ont pas vraiment besoin juste pour « se faire plaisir », ce sont toujours les mêmes qui s’enrichissent à nos dépens. Juste pour info, comme ça, les Français ont dépensé 845 millions d’euros en ligne et 4,5 milliards d’euros dans les magasins lors du Black Friday en 2017… Ce n’est pas moi qui le dit, mais le rapport du Centre For Retail Research (CRC).

 

C’est bien la peine de porter le gilet jaune pour se plaindre du prix du carburant si c’est pour faire cramer la carte bleue la semaine suivante sur Amazon !

Comment résister au Black Friday ?

  • On se déconnecte de tout ce jour là pour éviter de succomber à la tentation qui se manifestera à coup de mails et de pubs tout au long de la journée par tous les moyens de communication possibles.

 

  • On se demande avant tout si on a envie ou besoin de cet objet ou si on nous a fait croire qu’on en avait envie ou besoin.

 

  • On consulte son compte bancaire qui nous rappellera sans doute que non, on ne peut pas se permettre cet achat compulsif, surtout en fin de mois ^^

 

  • On se rappelle également que le 8 décembre c’est la marche pour le climat et que surconsommer c’est vraiment pas bon pour la planète.

 

 

climate friday

Optez pour le Green Friday

Et si vous attendiez ce jour pour faire un achat dont vous aviez vraiment besoin, Femininbio a consacré un article très intéressant sur les alternatives au Black Friday que je vous invite vivement à découvrir.

On y découvre notamment une liste d’enseignes éthiques qui se sont engagées à reverser 15% des bénéfices réalisés pendant le Black Green Friday à une association de protection de l’environnement. Et ça, c’est bon pour la planète !

 

 

 

Peut-on faire les soldes de manière éco-responsable ?

Depuis mercredi dernier, on ne voit plus qu’un seul mot partout : SOLDES ! A l’instar du Black Friday dont je vous parlais ici, la simple évocation des soldes semble provoquer la fièvre acheteuse. Alors que l’industrie textile arrive en seconde position en matière de pollution et que Zero Waste France a lancé le défi Rien de neuf en 2018 (dont je vous parlais la semaine dernière ici), la question est : Peut-on faire les soldes de manière éco-responsable ?

Les soldes, c’est quoi ?

Tout d’abord, revenons sur le principe premier des soldes. Il s’agit avant tout pour les enseignes, de liquider la collection précédente avant de recevoir la nouvelle. Mais il ne faut pas perdre de vue que c’est également un coup de marketing, car on ne peut pas parler de saison en ce qui concerne la vaisselle ou le mobilier.

Privilégier le durable et l’éthique

Même si ces coups de marketing m’horripilent au plus au point quand je vois l’impact qu’ils ont sur le comportement des gens, je reconnais que les soldes peuvent être l’occasion de faire des achats essentiels à moindre coût. Comme je le disais la semaine dernière à propos du défi « rien de neuf », il y a, à mon sens, des choses qui ne peuvent être achetées d’occasion, comme les chaussures pour les enfants ou les sous-vêtements. Et pourtant, je suis une grande partisane de l’occaz !

J’ai donc profité des soldes (et je l’assume !) pour acheter des paires de chaussures à mes enfants qui portent tous des semelles orthopédiques et ont donc des besoins spécifiques en matière de chaussure, dixit le podologue. J’ai réussi à dénicher deux paires de baskets ainsi qu’une paire de Kickers à -40%, des chaussures qui dureront plusieurs mois, et qui une fois trop petites pourront être données à une association, contrairement aux chaussures de chez La Halle, pour ne pas les citer.

Il y a d’autres achats durables qui peuvent être faits durant les soldes, des choses qu’on ne trouve pas forcément d’occasion près de chez soi et qui représentent un investissement comme une machine à coudre ou une machine à pain. Non pas une machine à café à capsules !!

Attention au green washing !

Il y a un autre élément sur lequel j’aimerais attirer votre attention :  le green washing. Vous en avez sans doute déjà entendu parler, il s’agit pour une marque de revendiquer une démarche écolo pour vendre son produit alors qu’en y regardant de plus près, on s’aperçoit que la réalité est tout autre. Avec le succès du bio et des produits naturels, c’est devenu un véritable enjeu marketing depuis quelques années maintenant. N’hésitez pas à vérifier les étiquettes pour vérifier la composition du produit ainsi que sa provenance.

J’ai été récemment choquée de voir la publication d’une blogueuse zéro déchet racontant ses achats en soldes chez H&M… Déjà les soldes quand tu te proclames figure du zéro déchet c’est moyen, mais choisir H&M entre toutes ! Si vous n’avez pas entendu parler des nombreuses polémiques autour de cette enseigne (la dernière date de la semaine dernière), je vous invite à consulter la fiche wikipedia du groupe H&M et notamment la partie controverses, c’est assez édifiant.

Quid des soldes chez les commerces green ?

Les boutiques bio ou green sont un peu obligées de s’aligner et de faire des soldes pour répondre à la demande de la clientèle qui s’attend à des remises (formatage psychologique). Bien sûr, leur marge ne leur permet pas de proposer des remises hallucinantes, mais certains font un geste commercial (souvent -20%), ce qui peut être l’occasion de renouveler votre stock de shampoing solide.

Gardez la tête froide !

Le problème avec les soldes, c’est que les promos provoquent le besoin (à moins que ça ne soit l’envie^^). On a été conditionnés pour réagir aux promos.

Par exemple, j’ai récemment vu passer une offre vraiment intéressante pour la Biotyfull box. Il s’agit d’une box de cosmétiques bio et véganes dont le prix de base est de 39.90 euros et elle est proposée en ce moment à seulement 9.99 euros. Franchement, je vous avoue que j’ai été très tentée sur le coup (et par le coût). Puis j’ai regardé une vidéo d’une blogueuse (pas particulièrement green d’après ce que j’ai compris), dans laquelle elle présente le contenu de la box. A la fin de la vidéo, je me suis dit « Ok, le prix est super intéressant, mais franchement, bio ou pas, je n’aurais jamais eu l’idée d’acheter ces produits là, je n’en ai aucune utilité. Et si je les reçois, il y a de fortes probabilités pour que je les utilise une fois pour essayer et que je les oublie dans le placard de ma salle de bain. » Et du coup, je n’ai pas commandé la box, malgré la super promo. Je vous mets le lien vers l’offre si jamais vous souhaitez jeter un œil, la vidéo de présentation est sur la page. Et non, je ne suis pas abonnée, je ne gagne rien si vous commandez, c’est un simple partage de bon plan 😉

Finalement, tout est dans l’intention de départ : Est-ce que l’on se trouve dans l’envie immédiate ou le besoin ? Bref, pendant les soldes, faîtes comme d’habitude : prenez le temps de réfléchir vos achats, privilégiez les achats durables et éthiques, boycottez les autres ! Et si pour une fois vous craquez, ne culpabilisez pas non plus 😉

 

Nouvelle année, bonnes résolutions et petits et grands projets 

Une année qui s’achève s’accompagne souvent d’un bilan de l’année écoulée et de bonnes résolutions pour la nouvelle année qui débute. C’est aussi le moment où l’on s’aperçoit que le temps file à toute allure et que l’on a toujours pas concrétisé nos projets… 

L’heure du bilan

Je dirai que le bilan de l’année écoulée est plutôt positif. Niveau cosmétiques, j’ai gravi un échelon supérieur en m’attaquant à la confection de mes crèmes homemade, ce dont je suis plutôt fière. J’ai également testé les pastilles effervescentes pour les toilettes ainsi que des tablettes pour lave-vaisselle.

Si vous me suivez sur Instagram, vous savez que j’ai également bricolé quelques objets qui demandent davantage d’outillage et de technique comme la maison de poupée, la lampe scandinave ou l’étagère suspendue. Des objets que j’ai fabriqués à partir d’éléments de récup’ et donc dans une démarche zéro déchet et et anti-consummériste.

 

 

 

 

Au niveau des courses alimentaire, il y a une légère avancée. En effet, le (seul et unique) supermarché de ma ville dispose désormais de vrac au rayon bio. Une grande première pour moi. Alors je sais ce que les puristes vont dire « ce n’est pas du vrai bio, ça alimente la grande distribution…. » et j’en suis parfaitement consciente. Mais je n’ai que ce supermarché à proximité et pas de voitures pour aller en magasin bio ou faire le tour des petits producteurs de la région. Je fais ce que je peux et à ce niveau là, je ne peux pas vraiment plus.

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Sur le plan du développement personnel, j’ai commencé la méditation. Pas de manière régulière, mais de temps à autre quand je ressens le besoin de lâcher prise notamment. J’ai également initié mes enfants qui apprécient beaucoup ce moment de relaxation qui les aide à s’endormir plus rapidement.

 

Bonnes résolutions, petits et grands projets

Ma première résolution est de penser un peu plus à moi. C’est profondément égoïste mais nécessaire. Ça va être un peu difficile aussi. Pour poursuivre dans le développement personnel, j’ai décidé de débuter cette nouvelle année par une lecture inspirante : Le premier jour du reste de ma vie de Virginie Grimaldi.

Résolutions Green pour la nouvelle année

A côté de ça, je me suis lancée dans la réalisation d’un bullet journal pour m’aider à m’organiser et à tenir mes objectifs. J’ai imprimé des fiches super astucieuses et très jolies créées par Mon Carnet Déco que j’ai simplement organisées dans un carnet à spirales doté d’intercalaires trouvé chez Hema.

Résolutions Green pour la nouvelle année

Deuxième bonne résolution et pas des moindres : économiser.

Bien qu’étant minimaliste, mon budget est très serré en raison de charges élevées. De ce fait, il est difficile d’économiser et donc de réaliser le moindre projet un peu coûteux comme un voyage. J’ai entendu parler du défi des 52 semaines d’économie et je me suis dit pourquoi pas ! Le concept est simple : chaque semaine de l’année on glisse dans un bocal autant d’euros que de semaines écoulées. On est la semaine 1, j’ai donc glissé 1 euro. La semaine prochaine, on sera la semaine 2, j’ajouterai 2 euros, etc. Facile !

Voici donc mon premier DIY de l’année ^^

Résolutions Green pour la nouvelle année

J’émets cependant quelques doutes sur ma capacité à verser la somme indiquée chaque semaine passé le mois d’avril. On arrivera alors à la semaine 17 et la somme mensuelle sera d’environ 80 euros… Cela dit, même en cas d’échec, je trouve que ce défi permet au moins de se faire une bonne idée sur ses capacités d’épargne.

Si des personnes ont réussi à compléter ce challenge jusqu’à la fin, qu’elles se manifestent pour me donner leurs astuces 😁

Quant aux projets, je compte continuer sur la voie du DIY bien sûr ! Je vais investir dans une machine à coudre et m’essayer à la confection de serviettes hygiéniques lavables, et soyons fous, de vêtements. A un autre niveau je souhaiterais participer à l’organisation d’un Alternatiba dans mon département.

A votre tour, parlez-moi de vos avancées, de vos projets et de vos bonnes résolutions ! 

Make a Green Friday

Coup de feu qui lance le départ de la course folle pour les achats de Noël, ce Black Friday me fait froid dans le dos.

A la manière d’un mauvais film d’horreur, je m’attends à assister à la déferlante d’une horde de zombies dans les magasins.

Photo réalisée sans trucage

Il faut dire que la lobotisation a lieu de manière intensive. Ma boite mail est saturée de mails publicitaires m’incitant fortement à céder à mes pulsions primaires en achetant des objets dont je n’ai pas réellement besoin, quant aux réseaux sociaux, c’est une horreur ! Une pression psychologique monstrueuse est mise sur les gens qui se sentent finalement contraints d’aller profiter des belles aubaines.

La surconsommation ne faiblit pas. Malgré la crise, malgré la cop21 avortée, malgré la connaissance des effets désastreux de notre façon de vivre…

Mais ne faiblissons pas et surtout ne succombons pas à la fièvre noire consumériste. Pensons Green ! Pensons minimalisme ! Et pensons aux chouettes cadeaux de Noël diy que nous allons fabriquer 😊

C’était Kory, en direct du Black Friday 😉

Sommes-nous en route vers l’idiocratie ?

La semaine dernière, j’ai assisté à quelque chose qui m’a beaucoup fait réfléchir quant au chemin que notre civilisation est en train de prendre et à l’importance (urgence ?!) d’éduquer nos enfants pour contrer ce phénomène.

Vous connaissez les hand spinner ? Ce sont des sortes de toupies, la nouvelle mode dans les cours de récré. Moi je n’en avais jamais entendu parler jusqu’à la semaine dernière lorsque l’une de mes copines a posté ces messages sur Facebook.

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Alors certes, comme ma copine me l’a fait remarquer, nous avons aussi connu des modes dans la cour de récré. Certes, c’est un objet conçu initialement pour canaliser les enfants autistes qui peut peut-être s’avérer intéressant pour tous les enfants.

Mais sérieusement, c’est quoi ce délire de courir partout pour trouver LE gadget que notre enfant doit absolument avoir pour être reconnu socialement ? Sommes nous devenus des moutons à ce point pour nous laisser dicter nos désirs et nos priorités ? Il n’y a que moi qui trouve ça terriblement flippant ?

Autre « évènement marquant », le nouveau scandale Hanouna. Là encore, n’ayant pas la télé, j’ai découvert cette histoire via les réseaux sociaux. Je ne débattrai ni de l’émission que je n’ai jamais regardée, ni des propos qui ont été tenus. Selon moi, le vrai problème c’est que la télé et les personnalités du showbizz sont davantage influentes qu’il y a 20 ou 30 ans. Parce qu’il existe aujourd’hui une interactivité qui n’existait pas alors. La limite entre le show et la réalité est de plus en plus mince et les blagues douteuses portées par des personnalités cautionnent les préjugés et les comportements réels.

Ces deux évènements m’ont amenée à faire un parallèle avec un film peu connu du grand public que j’ai eu l’occasion de découvrir il y a quelques années : Idiocracy. Il s’agit d’une dystopie réalisée par Mike Judge, qui utilise la satire pour dénoncer la décadence de notre société occidentale.

Le film illustre la chute du QI de l’humanité au fil du temps à travers un scénario simple mais efficace : Deux cobayes sont enrôlés pour participer à une expérience secrète de cryogénisation. Mais un scandale contraint les services secrets à interrompre l’expérience et les caissons sont oubliés.

Les cobayes se réveillent par hasard cinq siècles plus tard dans une ville entourée de montagnes de détritus et de champs stériles arrosés de soda, où les gens au vocabulaire limité et habillés de logos s’abrutissent devant des émissions à caractère violent et sexuel tout en se gavant de malbouffe et où le président est une ancienne star du catch et du porno. (Je vous laisse trouver les similitudes avec ce que nous connaissons…)

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Ils vont rapidement se rendre compte que leurs congénères sont imperméables à toute logique, ce qui va les conduire dans une situation inextricable.

Voici la bande annonce qui vous donnera une petite idée de ce qui vous attend :

Personnellement, je ne suis pas fan de l’humour gras ni des gags potaches à répétition qui contribuent à l’ambiance générale du film, mais j’ai conscience que c’est un parti pris délibéré qui accompagne le sujet. En revanche, je pense que c’est un film à voir pour les nombreuses allusions aux dérives dont nous sommes actuellement témoins et qui m’ont laissé un arrière goût plutôt amer. Certes, on n’en est pas encore là, mais on en prend massivement le chemin…

Finalement, c’est mon fils qui m’a remonté le moral. Après avoir pris connaissance de cette histoire délirante de hand spinner, je lui ai demandé s’il connaissait cet objet. Il m’a répondu :  » Ah ouais, tout le monde en a au collège ! C‘est nul, en fait ça sert à rien ! « . Ouf, tout n’est peut-être pas perdu en fin de compte 🙂

3 moyens de changer la société au quotidien

Vous rêvez d’une société axée sur le développement durable, la préservation du vivant, bref d’une société plus humaine. Vous avez fait votre devoir de citoyen, vous avez voté et vous avez été déçus. Mais tout n’est pas perdu ! Voici comment changer la société au quotidien, à votre échelle. 

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Vous connaissez probablement la fable du colibri chère à Pierre Rahbi. Si ce n’est pas le cas, je vous laisse la découvrir.

Mais vous vous demandez peut-être comment faire sa part chaque jour ? Je vous livre les trois fondamentaux.

Consommer, c’est voter au quotidien

Tout d’abord, prenez conscience que vous avez un véritable pouvoir dont vous n’avez peut-être pas conscience. Celui de choisir à qui vous allez donner votre argent. Et ça, c’est loin d’être anodin.

Admettons que vous souhaitiez acheter un livre. de nombreuses personnes vont se rendre sur Amazon qui possède un gigantesque catalogue et offre la livraison. C’est facile, rapide et pas cher. Mais c’est aussi cette société qui tue nos libraires. Alors que si vous vous rendez dans la librairie de votre ville ou quartier et demandez à votre libraire de vous le commander, vous contribuez à la vois au niveau de vie de votre libraire et à faire vivre votre ville.

La ville où j’ai grandi possédait deux librairies lorsque j’étais enfant. Aujourd’hui, il n’y en a plus une seule. La rue principale autrefois commerçante ne compte plus que des banques et des agences immobilières. Triste.

Ce sont vos achats qui déterminent le visage du lieu où vous vivez, alors pensez-y et achetez local 😉

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Boycotter c’est déjà agir

De la même manière, boycotter c’est soutenir une cause qui vous tient à cœur, même à l’autre bout du globe. Ne pas acheter, c’est ne pas financer.

Et il y en a des sociétés à boycotter : les multinationales qui ne respectent pas l’environnement ou les conditions de travail de leurs employés, les cirques qui exploitent des animaux, les cosmétiques testés sur les animaux…

Il y a des solutions alternatives pour à peu près tout ce qui nous concerne au quotidien. De la banque éthique, au fournisseur d’énergie propre, en passant par l’agriculture bio, le marché de l’occasion…

N’oubliez pas que le commerce repose sur le principe de l’offre et de la demande. Plus il y aura de demande pour un produit éthique, écolo, végan etc… plus les sociétés vont chercher à modifier leur offre. A nous de leur forcer la main 😉

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Partagez vos idées avec bienveillance

Sur les réseaux sociaux que je fréquente, nombreuses sont les personnes qui vivent mal le regard de leur entourage vis à vis de leur mode de vie (véganisme, minimalisme, zéro déchet…). Certaines en viennent même à en avoir honte ! Un comble !

Certes, les préjugés sur les écolos ont la vie dure, mais n’ayez pas honte, vous êtes dans le vrai et surtout vous n’êtes pas seuls ! Ne craignez pas de partager vos idées avec votre famille, vos amis ou vos collègues. L’idée n’est pas de les convaincre, mais de leur donner à réfléchir. Parce que la prochaine fois qu’ils entendront parler de zéro déchet dans un reportage télé, ils comprendront qu’il ne s’agit pas d’une lubie, mais d’une véritable prise de conscience. Leur attention sera plus soutenue, leur regard va changer. Mais tout ça est progressif, soyez patients 😉

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Alors oui, quand on essaie de réduire ses déchets et que l’on voit que d’autres prennent la nature pour une décharge, ça peut décourager. Mais je suis persuadée qu’il suffit d’une poignée de personne pour changer les choses. Alors soyons le changement que nous voulons !

Maintenant racontez moi, quelles sont vos actions quotidiennes pour changer le monde à votre échelle ?