L’autre jour, mon fils est revenu de l’école avec un nouveau livre de poche distribué par la maîtresse.
Avec sa couverture à dominante verte et son macaron à l’effigie des Sauvenature que je trouve d’emblée très sympathiques, ce roman intitulé De l’Air pour la Planète, m’interpelle. Je me réjouis que l’écologie soit abordée à travers la littérature jeunesse et j’imagine déjà partager des moments de lecture et de réflexion avec mon pré-ado.
Cependant, lorsque je feuillète le livre, je désenchante rapidement. Un roman destiné à des CM comportant seulement 60 pages me paraît léger, d’autant que le texte est écrit en gros caractères et les nombreuses illustrations prennent beaucoup de place. Mais soit, l’histoire semble intéressante.
Pour résumer, les Sauvenature sont constitués de 3 frères et sœurs et de leur inséparable furet. Engagés dans la protection de l’environnement, ils se retrouvent en Malaisie à l’occasion du Salon de l’Automobile, évènement durant lequel leur oncle doit présenter un véhicule révolutionnaire non-polluant.
Le roman aborde la déforestation massive, la pollution des villes liée à l’utilisation des véhicules, des thèmes importants et tout à fait adaptés à des enfants entre 8 et 10 ans, les confrontant ainsi à la réalité (terrifiante). Pour l’aspect thématique, je donne donc une note de 8/10.
Au niveau littéraire, je suis perplexe. Le roman est bien trop court pour que les personnages soient un tant soit peu travaillés. Pour pallier à ça, un petit mémo au début du livre nous décrit les principaux traits de caractère de chacun. L’intrigue est forcément brève et laisse peu de place au suspens. Certes, l’enfant apprend du vocabulaire en rapport avec l’écologie, mais le récit au présent et la syntaxe pauvre font de cette collection une véritable régression littéraire. Je donne donc un 4/10.
On est bien loin des palpitantes aventures du Club des Cinq qui entraînaient le jeune lecteur au cœur d’une intrigue mystérieuse avec des héros hauts en couleurs, et un suspens mené avec brio dans un langage un minimum soutenu. Mais jugez plutôt !
En même temps, la littérature jeunesse n’est plus ce qu’elle était. Si les aventures de Poly, le poney imaginé par Cécile Aubry, et les Petites Filles modèles chères à la Comtesse de Ségur ont constitué mes premières lectures, la Bibliothèque Rose propose désormais à nos enfants le choix entre les aventures de Charlotte aux Fraises (ou des Tortues Ninja) et Plus belle la vie. (Marketing : 1/ Culture : 0)
Et vous, quels livres offrez-vous à vos enfants ?
Effectivement la littérature jeunesse n’est plus ce qu’elle était! Tout est marketing. Ce n’est pas que je sois complètement contre, il en faut un peu mais pas au détriment de la qualité!
Ma puce est encore petite donc pour l’instant, on va dire que c’est nous qui sélectionnons mais lorsqu’elle va à la bibliothèque, elle choisit d’elle-même des livres forts intéressants 🙂
On aime les livres éducatifs qui par le biais d’une histoire explique les choses de la vie. C’est un bon support d’aide pour nous les parents car parfois, il n’est pas évident pour nous parents de trouver les mots justes et adaptés à l’âge de l’enfant.
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Tout à fait Vanessa ! Quand mes lutins étaient tout petiots, j’aimais leur lire les album de Catherine Dolto, qui expliquait avec des mots justes, les choses de la vie telles que les colères, la famille… Aujourd’hui, j’achète leurs livres en brocante. J’y trouve d’anciennes éditions de classiques (Roald Dahl, Jules Verne, la Comtesse de Ségur etc.) et la magie opère toujours 🙂 Bonne journée à toi et merci pour cette visite
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